La CCI Deux-Sèvres : un virage numérique pour sauver le commerce local

Il y a bientôt un an, la CCI Deux-Sèvres a opéré un virage numérique pour sauver le commerce local en rejoignant Ma Ville Mon Shopping. Grâce à une campagne de communication sur le territoire et sur les réseaux sociaux, l’objectif initial de 300 commerces inscrits a largement été dépassé. Manon Fleury, chargée de mission commerce et projets numériques, revient sur le dispositif mis en place et évoque les prochaines étapes.

Bilan de la CCI Deux-Sèvres après un an d’adhésion à Ma Ville Mon Shopping

  • 480 commerces inscrits sur la plateforme.
  • Objectifs 2021 : inciter les commerçants à faire vivre leur boutique et faire connaître la plateforme auprès du grand public.
  • Le mot de Manon Fleury : “Oui c’est une réussite puisque les commerçants des Deux-Sèvres se sont lancés dans une réflexion sur leur digitalisation. Néanmoins pour nous ce n’est que le début de ce virage numérique.”

Bonjour Mme Fleury, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer les missions liées à votre activité ?

Bonjour, je suis Manon Fleury, en charge de la mission commerce et projets numériques. Mon rôle au sein de la CCI Deux-Sèvres est d’accompagner les entreprises dans leur digitalisation.

Je leur propose donc des solutions numériques, comme ce fut le cas avec Ma Ville Mon Shopping. Sur cette action j’assure le suivi du déploiement de la plateforme sur le département.

Il y a bientôt un an la CCI des Deux-Sèvres a choisi d’adhérer à la plateforme Ma Ville Mon Shopping. Pourquoi avoir choisi cette plateforme numérique plutôt qu’une autre ?

La plupart des commerçants n’utilisaient pas d’outils numériques jusqu’à présent. Pour qu’ils puissent être opérationnels rapidement il était donc essentiel de choisir une plateforme simple d’utilisation, clé en main et abordable au niveau prix. De plus, vous proposez une logistique intégrée ce qui représente un réel atout.

Quelles actions de communication avez-vous menées pour faire connaître le dispositif et inciter les commerçants et les particuliers à l’utiliser ?

Afin d’accompagner les commerçants dans cette transition, des conseillers terrain sont à leur disposition pour les aider à la mise en place. Nous envoyons aussi régulièrement des e-mailings aux commerçants pour les tenir informés des nouveautés. L’équipe de Ma Ville Mon Shopping a également été présentée pendant différents webinaires et lors d’événements organisés dans les différents EPCI.

Du côté de la communication des campagnes d’affichage ont été déployées sur l’ensemble du territoire de la CCI Deux-Sèvres. Ajoutés à cela, de nombreux articles de presse et communiqués radio. Le territoire anime également un compte sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram) : Deux-Sèvres Shopping, pour une actualité plus quotidienne.

Campagne d'affichage des deux-sèvres
Campagne d’affichage du Haut Val de Sèvre

Avez-vous mis en place des formations ? Quels retours avez-vous eu de leur expérience sur l’utilisation de la plateforme ?

Oui nous avons organisé plusieurs webinaires. En effet, il peut y avoir des difficultés dans la prise en main de l’outil pour certains, mais tous les points bloquants sont remontés instantanément aux équipes techniques de Ma Ville Mon Shopping pour une prise en charge rapide.

Constatez-vous des changements de comportements du côté des commerçants et des consommateurs ?

Pour les commerçants qui avaient déjà des outils numériques, la plateforme est une vitrine supplémentaire qu’ils utilisent facilement. Pour ceux qui n’étaient pas digitalisés au départ, cela a été un peu plus difficile. Néanmoins, cette digitalisation liée en partie à la crise de la COVID leur a permis de se rendre compte de l’intérêt du numérique et leur a donné l’envie de passer à l’action. La plateforme leur permet d’avoir une vitrine numérique. Cette visibilité leur apporte des visites en magasin et de nouveaux contacts. Beaucoup trouvent l’initiative très bonne et intéressante. Cela leur permet d’appréhender la gestion d’un site internet de manière plus simple.

La crise de la COVID leur a permis de se rendre compte de l’intérêt du numérique et leur a donné l’envie de passer à l’action.

Concernant les consommateurs, selon moi le virage numérique pour l’achat en ligne auprès des commerçants locaux n’est pas encore acquis. Aujourd’hui les clients ont pour habitude de venir en magasin et sont à la recherche du lien humain et de la proximité. En revanche, le mode de retrait par click and collect apporte un service supplémentaire qui permet de garder le lien avec le client.

Quel bilan tirez-vous de cette expérience ? Diriez-vous que le département des Deux-Sèvres a réussi sa digitalisation du commerce local ?

Oui c’est une réussite puisque les commerçants des Deux-Sèvres se sont lancés dans une réflexion sur leur digitalisation.

Oui c’est une réussite puisque les commerçants des Deux-Sèvres se sont lancés dans une réflexion sur leur digitalisation. Ils se sont rendus compte que les outils numériques peuvent être un complément de leur boutique physique et que la vente en ligne ne va pas à l’encontre du commerce physique. Notre objectif était d’avoir 300 boutiques avant de débuter la communication auprès du public. Nous sommes donc satisfaits d’avoir 480 commerces inscrits, cela dépasse notre objectif de départ. Néanmoins pour nous ce n’est que le début de ce virage numérique.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2021 ?

Maintenant que nous avons des vendeurs inscrits sur la plateforme, le défi est de les inciter à mettre en ligne régulièrement de nouveaux produits et à faire vivre leur boutique pour générer plus de ventes. Nous faisons de nombreuses relances pour continuer à accompagner les commerçants et les remotiver. Nous souhaitons aussi faire connaître la plateforme auprès du grand public pour amener les consommateurs à effectuer leurs achats et réservations sur le site. En ce sens, la campagne de communication nationale de Ma Ville Mon Shopping prévue dans les prochains mois va aussi permettre de booster l’attractivité de la plateforme.

Retrouvez toutes nos interviews ici.

Alexandra FELGINES

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